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L'un des points saillants de ce cycle a été l'attention particulière portée aux forces morales des soldats. Dans un contexte où les engagements se durcissent, les concertants ont mis en évidence la nécessité de renforcer trois piliers fondamentaux : l'aspect psychologique, la condition physique et le soutien de la Nation.
Ce sujet apparemment théorique a pourtant des effets très concrets. Ainsi, le chantier des traditions, incluant les tenues, le chant, vise à renforcer l’identité du soldat de l’armée de Terre, et partant ses forces morales. Sur la dimension collective, le style de commandement, basé sur la subsidiarité et la responsabilisation, a des effets opérationnels concrets. La notion de fraternité d’armes est au cœur des réflexions ; elle s’oppose à celle de communautarisme. La cohésion des unités se fait à partir des soldats « confiés » par opposition aux soldats « choisis » ; le concept de sectes ou de « sociétés secrètes » est étranger à la cohésion militaire.
Les avancées en matière de mixité, nombreuses au sein du ministère, sont connues et reconnues. Ainsi, la lutte et l’engagement sans équivoque de la hiérarchie contre les HVS-D sont autant de signaux rassurants envers les jeunes. La cohésion et la fraternité d’armes, l’équité de traitement et la préservation des finalités opérationnelles ont été au cœur des réflexions du CFMT qui lui ont permis d’identifier des axes de progrès.
Plusieurs pistes peuvent être explorées : un meilleur accompagnement des victimes peut être mis en œuvre ; un effort peut être porté sur la formation, notamment celle des jeunes soldats, afin d’apprendre à vivre dans une unité mixte et celle des jeunes chefs chargés de commander une unité mixte ; des définitions plus concrètes de cas de harcèlement doivent également être données. Enfin la question de l’alcool comme facteur aggravant doit être posée. Dans tous les cas, rien ne remplace le rôle et la parole du commandement.
« L’armée de Terre est une communauté. Sa force repose sur la contribution de chacun à la mission selon ses compétences et ses responsabilités. Elle repose aussi sur son aptitude à faire corps: donner la priorité à la mission, faire preuve de cohésion, se serrer les coudes dans les épreuves ».