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Les principes de la guerre sont eux-mêmes des espaces de conflits : de même qu’un chef militaire doit conquérir sa liberté d’action pour être en capacité de mener des actions décisives, la légitimité de son action doit être défendue contre les manœuvres déstabilisatrices de l’adversaire qui interviennent principalement dans le champ informationnel. À l’inverse, pour affaiblir l’adversaire, il s’agit de l’isoler sur la scène internationale et/ou d’isoler son armée de sa population en dénonçant l’illégitimité de son action.
Les démocraties ont à la fois accru ce besoin de légitimité, du fait des exigences d’un système qui repose sur l’opinion des citoyens et augmenté leur perméabilité à l’influence, à la subversion, et donc leur vulnérabilité aux discours de délégitimation. Mais le système démocratique a cette force de requérir nécessairement le soutien du peuple, et donc la légitimité de l’engagement, pour toute action militaire. L’engagement d’une démocratie est intrinsèquement légitime aux yeux de sa population. Sinon il n’est pas. Il nous revient donc de contrer avec lucidité les actions adverses qui visent nos vulnérabilités, notre unité nationale et nos alliances et d’exploiter notre « capital de légitimité ».
Le cours des évènements actuels nous rappelle l’importance cardinale de la légitimité de l’action dans la guerre, de la susciter, de la préserver et de contester l’assise adverse.
Faut-il l’ériger en 4ème grand principe de la guerre ?