Ajoutez un logo, un bouton, des réseaux sociaux
Le corps de cavalerie commandé par le général français Prioux (239 chars Hotchkiss et SOMUA 35) donne un coup d’arrêt puis freine le 16e corps de Panzer du général Hoepner (674 Panzer I, II, III et IV). Cette bataille démontre la supériorité technique du char français sur les chars allemands (I, II et III) et la bonne connaissance des nouvelles tactiques d’utilisation des blindés en campagne par le général Prioux. Ce premier succès ne peut cependant pas être exploité faute de munitions suffisantes, de coordination avec l’infanterie et de l’ordre de replis donné afin d’éviter l’encerclement. L’action des Stukas sur l’artillerie française prive aussi les blindés de précieux appuis.
Les Allemands perdent 164 chars, les Français 105. Il ne manquait au SOMUA 35 que la radio et une autonomie suffisante pour être le char parfait du moment.
Si cette bataille reste bien l’une des toutes premières de l’Histoire, les rectifications qui suivent ne permettent pas de continuer à y voir une occasion de victoire manquée. Le rapport de force était au global équilibré entre Français et Allemands. La mission du corps de cavalerie était de couvrir l’installation de la 1re armée sur la ligne Wavre-Gembloux-Namur (40 km en arrière de la ligne Tirlemont-Hannut) et de renseigner sur la situation des Belges sur le canal Albert (50 km plus loin) ce qu’elle n’a pas pu réellement accomplir, les chars français étant victimes de 2 défauts congénitaux majeurs : absence de radio (interdisant coordination entre eux et avec les appuis ) et tourelle à 1 homme (le chef de char est à la fois tireur et chargeur).
Colonel Lajudie
Source : site Theatrum Belli